Il y reste une cicatrice. «Tu vois la trace blanche entre les roches roses-orangées et celles aux reflets verts ? C’est de là-bas que le bloc s’est détaché.» Christophe Lelièvre a l’index tendu vers le flanc granitique de l’aiguille du Moine, célèbre sommet du massif du Mont-Blanc et de la Haute-Savoie. En avril, raconte-t-il, un pan de la paroi, d’une taille «équivalente à trois camionnettes», s’est décroché de la montagne et écrasé à quelques mètres seulement du refuge du Couvercle. Son refuge. L’homme n’avait jamais connu pareil incident en dix ans de gardiennage dans ces murs. «Heureusement que personne ne crapahutait dehors à ce moment-là, relate le quadragénaire en ce début juillet, casque à large visière et veste imperméable
Reportage
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Notre journaliste s’est encordée en haute altitude jusqu’au mythique refuge du Couvercle, dans le massif du Mont-Blanc. Eboulements rocheux, pénurie d’eau, murs fissurés à cause du retrait glaciaire : la bâtisse est aux avant-postes de la crise climatique.
Le bastion en pierre offre une vue unique sur la splendeur fragile du glacier de Talèfre, de Leschaux, mais aussi de la Mer de Glace. (Anaïs Moran)
ParAnaïs Moran
Publié le 17/07/2025 à 17h43
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