Louée pour son efficience et son faible bilan carbone, la géothermie ne représente pourtant que 1 % de la consommation de chaleur de la France. En plein essor dans les années 70, cette technologie onéreuse a connu un coup d’arrêt dès les années 80, à la suite de l’effondrement des cours pétroliers puis à cause des réformes du code minier dans les années 2010. Le faible prix du gaz a aussi joué contre elle. En Europe, la Suisse ou la Suède s’en sont davantage emparées pour la géothermie de surface ; la France reste à la traîne, avec quelque 205 000 installations.
Mais, l’hiver dernier, la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine et les nouvelles réglementations environnementales dans le bâtiment ont rebattu les cartes. Et le gouvernement a présenté un plan en faveur de son développement dans l’Hexagone. Depuis mai, Emmanuel Macron montre l’exemple : un chantier a été lancé à l’Elysée pour installer une pompe à chaleur géothermique à l’Elysée. Astrid Cardona Maestro, ingénieure et référente technique sur la géothermie de surface de l’Agence de la transition écologique (Ademe), fait le point sur les atouts et les inconvénients de ce «géant dormant de l’énergie» encore peu connu.
Qu’est-ce que la géothermie de surface ?