L’ouragan est là et la population se terre chez elle. L’œil du cyclone Belal est arrivé ce lundi 15 janvier en début de matinée sur l’île de la Réunion, placée un temps en alerte maximale. La préfecture fait déjà état d’un décès, celui d’une personne sans domicile fixe qui ne s’était pas mise à l’abri. Le préfet de ce département-région ultramarin de 870 000 habitants a déclenché dès 6 heures (heure locale, 3 heures à Paris) l’alerte violette cyclonique, le plus haut niveau, synonyme de «danger imminent». Avant de repasser en alerte rouge en début d’après-midi pour permettre, notamment, aux secours d’intervenir.
Confinée chez elle, la population ne peut que constater les dégâts. Pendus à leurs fenêtres, certains ont commencé à partager sur les réseaux sociaux en début de matinée des vidéos montrant des arbres pliés en deux sous le poids des rafales de vent. On y voit aussi des trombes d’eau qui tombent du ciel à l’horizontale.
Les premières rafales sont arrivées sur les hauts de Saint-Joseph ! #belal #LaReunion pic.twitter.com/GC1yEdmv6V
— 𝑍𝑒́𝑡𝑤𝑎𝑙 𝑘𝑎𝑡𝑟𝑒̀𝑟 ✨ (@Clarisse_thv) January 15, 2024
Ravine des cabris #belal pic.twitter.com/EfYuYrk73w
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Tempête Belal, Sainte Marie, La Réunion 🇷🇪 pic.twitter.com/5CyaGu09AS
— axel (@AxeelBvs) January 15, 2024
Les maires du Port et de la Possession, deux communes du nord-ouest de l’île, ont affirmé qu’aucun dégât significatif n’avait été signalé, mais les pluies ont déjà provoqué les crues de plusieurs rivières charriant avec elles de nombreux débris. Dans un communiqué, la préfecture explique que 57 000 clients, soit 13 % des foyers, sont pour l’heure privés d’électricité, et que quasiment 35 000 personnes sont privées d’eau. «Aucune infrastructure essentielle n’est impactée», a-t-elle cependant souligné.
Selon les services météorologiques, qui comparent son impact à celui du cyclone Firinga en 1989, «Belal ne devrait toutefois pas atteindre le stade de cyclone tropical intense». La Réunion n’a plus été frappée par un cyclone intense depuis dix ans et le passage de Bejisa dans les premiers jours de 2014. Les centres d’hébergement mis en place ont été encore peu sollicités : quelque 600 personnes y ont été admises, notamment parmi la population la plus précaire ou vulnérable en cas de crues.