Un nouveau record, dont on aurait bien aimé se passer. De la même manière que juillet et août juste avant lui, «septembre 2025 a été le troisième septembre le plus chaud» jamais mesuré sur Terre, rapporte ce jeudi 9 octobre au matin l’observatoire européen Copernicus dans un communiqué. Avec une température moyenne de 16,11 °C, les chaleurs du mois de septembre étaient 1,47 °C supérieures à celles de la période préindustrielle (1850-1900) – avant que le climat ne se réchauffe durablement sous l’effet de l’activité humaine.
«Le contexte mondial des températures reste le même, avec des mesures obstinément élevées sur terre et à la surface des mers, reflétant l’influence continue de l’accumulation de gaz à effet de serre dans l’atmosphère», a expliqué Samantha Burgess, stratège pour le climat de Copernicus, qui s’appuie sur des analyses combinant mesures satellites, observations au sol et modèles climatiques.
Fluctuations
Si la hausse des températures se mesure à l’échelle de la Terre, il existe de fortes fluctuations de chaleurs entre les pays. Les températures les plus hautes, comparées aux mesures qui remontent à 1940, ont touché en majorité une partie de l’Europe : les pays nordiques, et l’Europe de l’Est. «En dehors de l’Europe, les températures ont été les plus supérieures aux moyennes au Canada, dans des parties du Groenland, dans l’extrême nord-ouest de la Sibérie et les régions côtières proches, ainsi que sur de vastes régions de l’Antarctique», a ajouté Copernicus dans son rapport.
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Et les variations entre pays ne se résument pas qu’aux températures. En septembre, certains pays du monde ont connu de très fortes précipitations. Le programme scientifique de l’Union européenne a en effet relevé des pluies particulièrement abondantes dans de nombreuses régions d’Europe, aussi bien en Scandinavie qu’en Italie, en Croatie, en Espagne ou sur la côte orientale de la mer Noire. Pourtant, à l’inverse, certains pays du continent américain – Canada, Etats-Unis, Mexique, Brésil et Uruguay –, mais aussi la partie asiatique de la Russie et le nord du sous-continent indien ont connu un mois de septembre bien plus sec que d’habitude.