Elle sait déjà qu’au milieu des enceintes officielles comme dans les discussions de couloirs, l’ombre de Donald Trump planera sur tout. L’ennemi de l’environnement est de retour à la Maison Blanche, comment l’ignorer lors de cette 29e Conférence des parties sur le climat ? Comme chaque année, la diplomate et économiste française Laurence Tubiana, dont le nom avait été cité cet été parmi les premiers ministrables de gauche, devrait faire le déplacement et se rendre à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan, pour le grand sommet climatique rituel des Nations unies.
Le coup d’envoi sera lancé lundi 11 novembre dans une atmosphère post-électorale morose venue tout droit d’Amérique. Chefs d’Etat, négociateurs gouvernementaux, lobbyistes, société civile… Plus de 30 000 participants y sont attendus pour discuter d’une nouvelle enveloppe financière à même d’accélérer la transition écologique. Bâtisseuse de l’accord de Paris, directrice de la Fondation européenne pour le climat, Laurence Tubiana tentera notamment de faire bouger les lignes au sein de sa task force sur la fiscalité internationale, coanimée avec la Barbade et le Kenya. A l’avant-veille de cette COP, elle partage ses inquiétudes et ses espoirs, entre des Etats-Unis hors course, une Union européenne attendue au tournant (la présidente de la Commissi