En Allemagne, on a longtemps plaisanté sur le ministère de l’Economie dont on disait qu’il était «le plus inutile du gouvernement». Autrefois, il n’intervenait pas dans la vie économique. Avec l’urgence climatique, tout a changé. Devenu aussi depuis les élections fédérales de 2021 celui de la Protection du climat, ce ministère n’est plus une simple chambre de commerce. C’est le poids lourd du gouvernement Scholz avec, à sa tête, l’écologiste et vice-chancelier, Robert Habeck. «Autrefois, les entreprises n’avaient pas besoin de ministre. Désormais, elles ont cruellement besoin de lui pour organiser leur transition», explique Frank Baasner, directeur de l’Institut franco-allemand de Ludwigsbourg.
Avant de prendre les rênes de l’Allemagne, le chancelier social-démocrate Olaf Scholz, qui rencontre lundi Emmanuel Macron pour son premier déplacement après sa réélection, considérait les écologistes comme une menace et un frein à sa politique sociale. Désormais, des millions d’emplois dépendent de la transition énergétique. «Si l’automobile ne réussit pas son virage vers l’électrique, les jobs iront ailleurs», prévient Frank Baasner.