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Ça chauffe

Le phénomène El Niño, cauchemar climatique de ces deux prochaines années ?

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L’ONU a mis en garde ce mercredi 3 mai contre ce phénomène océanique et météorologique qui pourrait sévir dans certaines régions tout en boostant la hausse des températures mondiales.
A Renaico, au Chili, en février, à proximité de gigantesques feux de forêt. (Matias Delacroix/AP)
publié le 4 mai 2023 à 6h45

Bientôt le retour des méga-feux australiens, des inondations monstres en Amérique du Sud ou encore des sécheresses historiques en Asie du Sud-Est ? Les climatologues du monde entier redoutent en 2023 l’arrivée du bouillant El Niño, surnommé «l’enfant terrible du Pacifique». Ce phénomène climatique naturel, lié à un réchauffement de l’océan Pacifique équatorial se produisant en moyenne tous les trois à sept ans et durant entre neuf et douze mois, se traduit le plus souvent par une hausse des températures mondiales. Il s’apprête à prendre le relais de La Niña (refroidissement des eaux de surface du Pacifique équatorial), qui a pris fin en février et aura duré trois ans. Malgré cet épisode qui freine temporairement l’augmentation de la température mondiale, 2022 s’était classée au premier rang des années les plus chaudes en France et en sixième position à l’échelle mondiale.

Avec le retour d’El Niño, 2023 et 2024 pourraient être encore plus éprouvantes. Ce mercredi 3 mai, l’Organisation météorologique mondiale (OMM), qui dépend de l’ONU, a tiré la sonnette d’alarme estimant à 80 % la probabilité que «l’enfant terrible du Pacifique» se manifeste d’ici