«Les migrants c’est comme les éoliennes, tout le monde est d’accord pour qu’il y en ait mais personne ne veut que ce soit à côté de chez lui.» C’est avec cette diatribe que Marine Le Pen a lancé son opération de récupération des antiéoliennes lors des européennes de 2019. Cinq ans plus tard, le Rassemblement national (RN) tourne toujours en boucle, les accusant d’être coûteuses, inefficaces car «intermittentes», et symboles de «l’écologie punitive» qui gâche les paysages. «On arrête les éoliennes», a promis le candidat RN Jordan Bardella sur BFMTV le 7 juin. Quelques jours plus tôt, sur la même chaîne, Marine Le Pen détaillait un plan d’attaque : en priorité, cesser d’en construire, puis démonter celles qui «abîment le plus le paysage». Le député de la Somme, l’un des artisans du programme du RN pour les législatives, Jean-Philippe Tanguy, confirme la volonté d’un «moratoire».
Si les projets étaient stoppés net, si un futur gouvernement RN renonçait à déployer la cinquantaine de parcs éoliens en mer prévus d’ici 2050 et à doubler la production des éoliennes terrestres, à quelles conséquences s’attendre ? Pour lutter contre le changement climatique, la France compte atteindre la neutralité carbone en 2050. Ce qui implique de sortir des énerg