Mercredi 4 octobre, le Conseil d’Etat a définitivement enterré un projet de parc éolien sur les communes de Vieuvicq et Montigny-le-Chartif (Eure-et-Loir). Un argument sous-tend cette décision : la volonté de préserver le paysage du Combray imaginé par Marcel Proust dans son œuvre. Ce faisant, la plus haute juridiction administrative complexifie encore un peu plus le développement de l’éolien en France. Or, «si on est conservateur dans l’énergie, on dépendra toujours de l’énergie fossile», pointe Nicolas Goldberg, responsable énergie au centre de réflexion Terra Nova et consultant chez Colombus Consulting. Pour le spécialiste, la décision illustre les nombreux freins structurels français à la mise en place de cette énergie renouvelable au cœur de la nécessaire transition énergétique.
La décision du Conseil d'Etat peut-elle mettre un frein à l’extension de l’éolien en France ?
On parle de ce projet-là parce qu’il est emblématique mais en réalité, de nombreux projets éoliens sont bloqués pour diverses raisons. L’appréciation de l’impact sur le paysage est assez subjective. Certains projets ont été bloqués parce qu’on voyait un bout de pale dépasser du toit d’une église et que les architectes des bâtiments de France [fonctionnaires appartenant au corps des architectes et urbanistes d