Depuis plusieurs semaines, les Balkans et l’Europe du Sud suffoquent. Des pics dépassant les 40 degrés étaient attendus pour ce jeudi 18 juillet. Ces derniers jours, le thermomètre affichait 38 degrés à Athènes, en Grèce, ainsi qu’à Belgrade, en Serbie. Et dépassait les 40 degrés en Albanie. Soit «entre 8 à 12 degrés au-dessus des moyennes de saison», précise Davide Faranda, chercheur en sciences du climat au CNRS.
Le spécialiste de la science de l’attribution, un domaine qui cherche à calculer dans quelle mesure la survenue d’un événement météorologique extrême est influencée par le changement climatique, estime qu’«entre 3 à 7 degrés [des anomalies de la canicule dans le sud de l’Europe] sont dus au réchauffement climatique». Un ordre de grandeur semblable à celui mis au jour pour l’actuelle vague de chaleur extrême qui touche les Etats-Unis.
Ce n’est pas le niveau des températures mais la durée de cet épisode caniculaire qui le distingue, selon le chercheur. Depuis presque deux mois, l’Europe méditerranéenne est frappée d’«anomalies d’au moins 5 degrés de façon continue», ce qui fait, selon lui, de cette vague de chaleur «une des plus intenses qui ont touché la région depuis le début des observations».
La Grèce au cœur de la vague de chaleur
Pourtant coutumière de la fournaise, la Grèce est écrasée depuis plusieurs semai