Menu
Libération
Climat

Les émissions de gaz à effet de serre ont baissé de 3,6 % en France au premier semestre 2024

Le niveau des rejets de CO2 et autres polluants est le plus bas jamais atteint ces dernières années, relève le bilan trimestriel publié jeudi 26 septembre. La production d’énergies est le premier secteur concourant à ces bons résultats.
Au premier trimestre 2024, la réduction des émissions a été significative dans tous les grands secteurs : production d'énergie, bâtiments, industrie et transports. (Vincent Isore/IP3)
publié le 26 septembre 2024 à 7h53

En France, les émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 3,6 % durant l’ensemble du premier semestre 2024 par rapport à la même période de l’an dernier, selon le dernier baromètre trimestriel du Citepa, l’organisme chargé de réaliser l’état des lieux des rejets de CO2 et autres polluants. Ce chiffre, rendu public jeudi 26 septembre, confirme celui dévoilé par avance mercredi matin par la nouvelle ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher. «Le niveau d’émissions de ce premier semestre 2024 est le plus bas atteint sur ces dernières années, dans la continuité de la réduction observée après 2021, en dessous du niveau de 2020», relève le Citepa.

Un rythme de baisse moins élevé au deuxième trimestre

Le Citepa précise toutefois que les émissions ont chuté à «un rythme moins élevé au deuxième trimestre qu’au premier», notamment du fait d’une contribution moindre des transports, de l’industrie et des bâtiments. «En regardant dans le détail, la baisse est plus forte au premier trimestre (-4,9 %) qu’au deuxième (-2,1 %)», précise l’organisme. Au premier trimestre, tous les grands secteurs avaient participé à la baisse, avec en tête la production d’énergie (-1,9 million de tonnes d’équivalent CO2), les bâtiments (-1,5 Mt), l’industrie (-1 Mt) et les transports (-0,9 Mt). Au deuxième, «la situation est différente», note le Cipeta. La production d’énergie est certes toujours le premier secteur contribuant à la baisse globale (-1 Mt), grâce à un arrêt de la production des centrales au charbon en plus de la hausse de production des renouvelables et du nucléaire. Mais les autres secteurs réduisent beaucoup moins leurs rejets : transports et industrie (-0,4 Mt chacun) et surtout bâtiments (-0,1 Mt).

L’an passé, 385 millions de tonnes d’équivalent en CO₂ (Mt CO₂e) avaient été émises sur le territoire français. Un chiffre encore plus bas que celui mesuré lors de la situation exceptionnelle de 2020 (392 Mt CO₂e) où s’étaient combinés la crise du Covid et un hiver doux. 2023 a été marquée par des réductions dans «tous les principaux secteurs» : l’énergie (-14 %), l’industrie (-8 %), le bâtiment (-6 %) et les transports (-2 %). Ce qui avait fait dire au Citepa dans son bilan annuel que le pays devrait atteindre l’objectif brut de son second «budget carbone», fixé pour les années 2019-2023.