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Energie

Les renouvelables bientôt première source d’électricité mondiale, devant le charbon

L’Agence internationale de l’énergie estime dans un rapport publié ce mercredi 24 janvier que les capacités électriques produites par les énergies renouvelables détrôneront le charbon en 2025.
Panneaux photovoltaïques à Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales), en décembre 2022. (Jc Milhet/Hans Lucas. AFP)
publié le 24 janvier 2024 à 12h08

L’énergie la plus polluante bientôt supplantée par les renouvelables ? Celles-ci devraient devenir la première source de production d’électricité mondiale en 2025 devant le charbon, estime l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un nouveau rapport publié ce mercredi 24 janvier. A cette date, les énergies renouvelables (notamment le solaire photovoltaïque) devraient générer plus du tiers de l’électricité de la planète, passant de 30 % en 2023 à 37 % en 2026, affirme le rapport «Electricité 2024». Elles devraient ainsi compenser la forte croissance de la demande dans les économies avancées, comme aux Etats-Unis et en Europe.

Cela pourrait être le cas aussi en Chine, qui produit aujourd’hui plus de la moitié de l’électricité mondiale issue du charbon, mais des incertitudes demeurent encore à cause de la météo et son impact sur les barrages, tout comme à l’évolution de la reprise économique et de la demande, note le rapport. Néanmoins, le charbon est voué à «un lent déclin structurel», pointe l’AIE.

Le charbon, une énergie nocive

Globalement, la montée en puissance des capacités électriques renouvelables, combinée avec le retour en force de la production nucléaire mondiale, devrait faire reculer le charbon, l’énergie la plus nocive pour le climat et la qualité de l’air. Celle-ci passerait à moins du tiers de la production électrique globale.

Pour l’AIE, la production électrique à base de charbon devrait ainsi baisser en moyenne d’1,7 % par an d’ici 2026, après une année 2023 au contraire marquée par un regain de 1,6 % dans un contexte de faible production hydraulique en Inde et en Chine. En revanche la production des centrales à gaz, également fortement émettrice, devrait s’accroître «légèrement» dans les trois ans à venir, de l’ordre d’environ 1 % par an.

Quant au nucléaire, la production globale devrait retrouver ses niveaux de 2021 d’ici 2025, avec la fin des travaux de maintenance en France, la réouverture de réacteurs au Japon et des inaugurations en Chine, en Inde et en Corée du Sud, estime encore l’AIE.