«J’ai demandé à mon père s’il devait toujours travailler demain dans les champs avec la chaleur. Il m’a dit qu’on le faisait commencer à 6 heures du matin et s’arrêter à midi. Ce n’est pas assez pour protéger les travailleurs agricoles. Dans notre zone, il va faire 44 °C.» Ce témoignage posté par Ana Ramirez, une étudiante américaine, lundi sur Twitter reçoit immédiatement de multiples échos. «J’ai travaillé dans les champs à 15 ans. Oui, il fait trop chaud pour n’importe qui. Je suis désolé d’entendre que rien n’a changé pour les travailleurs agricoles depuis 1971», réagit un internaute.
L’ouest des Etats-Unis et du Canada étouffe depuis plusieurs jours sous des températures harassantes, dépassant les 40°C. Au point que les médias canadiens relayent les témoignages affolés de policiers recevant des dizaines d’appels de détresse et de morts liées à la chaleur. Ce scénario n’est pourtant pas une surprise. Les climatologues le projettent depuis des années avec l’augmentation des températures mondiales causées par les émissions de gaz à effet de serre (GES). Alors qu’ont prévu les politiques publiques pour s’adapter à ces bouleversements ?
Impacts sur la santé
Le sentiment d’une perte de sens, d’équilibre, le corps se déshydrate et la nausée pointe. Le coup de chaleur n’est pas loin quand la température corporelle dépasse les 39°C. Une étude scientifique publiée en 2017 dans la revue Nature concluait que p