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Interview

Lutte contre les incendies : «L’accès des pompiers à l’eau est une vraie problématique pour l’été qui arrive»

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Pénuries d’eau potable, rivières à sec, étangs au plus bas… Au lendemain du premier grand incendie de l’année, Eric Florès, vice-président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, explique comment les soldats du feu diversifient leurs ressources en eau.

A cause de la sécheresse, les solutions des pompiers pour venir pomper l'eau nécessaire à l'extinction des incendies se raréfient. (Guillaume Pinon/Hans Lucas.AFP)
ParMargaux Lacroux
Journaliste - Environnement
Publié le 17/04/2023 à 18h41, mis à jour le 17/04/2023 à 18h41

Un déficit abyssal de pluies, une sécheresse des sols digne d’un mois de juillet et une forte tramontane. Tous les ingrédients étaient réunis. Dans les Pyrénées-Orientales, environ 1 000 hectares de végétation sont partis en fumée ce week-end dans un feu d’une violence rare, voire inédite, pour un mois d’avril. Il s’agit à ce jour du plus important incendie en France de l’année. Alors que 2022 a été une année hors normes, le scénario pourrait bien se répéter en 2023. Or les nappes phréatiques ne se sont presque pas rechargées cet hiver dans une bonne partie de l’Hexagone, ce qui questionne la capacité des pompiers à trouver de l’eau pour éteindre les incendies dans les territoires asséchés. Le contrôleur général Eric Florès, vice-président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France et directeur des pompiers de l’Hérault, explique comment les soldats du feu tentent de composer avec une ressource qui se raréfie sous l’effet du changement climatique, et ce sans causer davantage de pénuries d’eau potable.

L’accès à l’eau devient-il de plus en p