Costume clair, lunettes de soleil sur le nez et bouée autour du cou, il harangue les passants. «Normalement, les scientifiques ne font pas ça, mais on ne nous écoute pas !» lance James Kirkham, glaciologue membre de l’Initiative internationale sur le climat de la cryosphère (International Cryosphere Climate Initiative, ICCI), un réseau de chercheurs et d’experts politiques fondé en 2009 pour préserver les surfaces glacées de la planète. Et d’expliquer : «Nous ne sommes pas Scientifiques en rébellion, nous sommes juste un groupe qui veut alerter sur le fait que tout se joue maintenant pour l’élévation des océans.» Derrière lui, une dizaine d’éminents spécialistes déroule une rubalise de scène de crime sur laquelle on peut lire «attention». Ils ont quinze minutes top chrono, encadrement strict des manifestations oblige dans l’enceinte de l’ONU.
Dubaï sous les eaux
Ce samedi, journée de manifestation générale, était aussi dédié aux océans à la COP28 de Dubaï. Masque de plongée et tuba sur la tête, Florence Colleoni, paléoclimatologue italienne, tient devant elle une page imprimée. «Ce sont des cartes de submersion de différentes métropoles côtières, avec un, trois ou dix mètres d’élévation de la mer», détaille-t-elle. Parmi elles, Valen