La question de la manipulation des nuages, présentée par certains comme la solution miracle face aux pénuries d’eau, n’est pas à prendre à la légère. Une cinquantaine de pays les «ensemencent», avec par exemple des composés chimiques tels que l’iodure d’argent, pour essayer de les faire pleuvoir plus rapidement ou de réduire la taille des grêlons. Cette technique se développe à vitesse grand V depuis quelques années. Ainsi, la Chine a investi plus d’un milliard de dollars pour mieux maîtriser les nuages.

En France, mardi 9 avril, à l’occasion des questions posées au gouvernement, la sénatrice de Gironde Monique de Marco (groupe Ecologiste) a rappelé que «les dispositifs anti grêle se multiplient sur l’ensemble du territoire national». Or, a-t-elle poursuivi, «la fiche toxicologique de l’iodure d’argent met en évidence que malgré le manque d’études sur ce sujet, la pulvérisation d’aérosols d’iodure d’argent peut entraîner une contamination des sols et des milieux aquatiques dont on ignore actuellement l’impact sur l’environnement». C’est dans ce contexte que la sénatrice a posé deux questions à la ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Agnès Pannier-Runacher : «Avez-vous prévu d’engager une politique de recherche sur ces dispositifs d’ensemencement d’iodu