Sur les images filmées depuis leur fenêtre par des habitants, on voit le vent balayer Mayotte. Rien ne semble ce samedi 14 décembre assez solide pour résister aux bourrasques causées par le passage du cyclone Chido. Sous le souffle, les arbres se plient, les poteaux électriques peinent à tenir debout, les toitures en tôle s’envolent comme si elles étaient faites de papier. «C’est une catastrophe. Une partie de Mamoudzou [la préfecture du département, ndlr] a été rayée par le cyclone. Des bâtiments de l’hôpital principal de la ville sont éventrés», raconte à Libération Ibrahim (1), employé au centre hospitalier de Mayotte.

Ce cyclone tropical intense, avec des vents de plus de 220 km/h, est «le plus violent et le plus destructeur» que le territoire ait connu depuis quatre-vingt-dix ans, selon le préfet du département le plus pauvre de France, François-Xavier Bieuville. L’œil du cyclone a balayé le nord de Mayotte tôt dans la matinée et se trouvait en début d’après-midi à l’ouest de l’archipel de l’océan Indien, selon les images satellites.

«C’était vraiment