En seize jours de vadrouille, Julien Segretain et Armand Thoinet ont pris l’habitude de se réveiller sur des calanques et des plages désertes en pleine nature. Mais ce vendredi matin, lorsqu’ils répondent à Libération, ils sont au milieu d’un gymnase à Calvi (Haute-Corse), entourés d’une centaine de personnes. «Ça nous fait bizarre de voir autant de monde alors que ça fait deux semaines qu’on ne croise que des sangliers, des vaches et quelques pêcheurs», plaisantent les jeunes hommes, cheveux encore ébouriffés.
Derrière eux, enfants, parents, vacanciers font la queue pour prendre un café tandis que le vent souffle encore dehors. Les sourires sont présents mais Julien et Armand ne le cachent pas : la veille, ils ont eu une belle frayeur. Comme les autres touristes et habitants de l’île, les deux copains ont enduré une violente tempête ce jeudi. A la différence près que, quelques heures avant les premiers