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Libération
C'est bon pour l'environnement

Sur le périphérique parisien, une voie désormais réservée au covoiturage

A l'heure de la transition écologiquedossier
A partir de ce lundi 3 mars, en semaine et aux heures de pointe, il faudra être deux par véhicule pour pouvoir emprunter la voie la plus à gauche du périphérique parisien. Un fonctionnement qui sera évalué au bout de six mois.
Une voie réservée aux véhicules officiels des Jeux olympiques et paralympiques avait été mise en place l'été dernier. (Bruno de Hogues/Only France. AFP)
publié le 3 février 2025 à 18h23
(mis à jour le 3 mars 2025 à 8h24)

Les voies olympiques aussi font l’objet d’un héritage. Une file réservée au covoiturage et aux transports en commun entre en vigueur ce lundi 3 mars sur le périphérique parisien et une partie des autoroutes A1 et A13.

A compter de ce jour, seuls les véhicules avec au moins deux passagers (sauf les poids lourds), les transports collectifs, taxis, véhicules de secours et personnes à mobilité réduite pourront circuler sur cette voie en semaine – du lundi au vendredi aux heures de pointe – de 7 heures à 10 h 30 et de 16 heures à 20 heures. Les conducteurs entrent pour l’instant dans une phase de test dite «pédagogique», où une intelligence artificielle sera chargée de détecter les récalcitrants qui se feront rappeler à l’ordre via un message sur les panneaux pour leur demander de changer de voie. Les premières contraventions, 135 euros, tomberont à partir du 1er mai, avec le concours de la police municipale.

Une évaluation au bout de six mois

Cet aménagement, prévu par le plan climat 2024-2030 de la capitale pour réduire son empreinte carbone d’ici à 2050, avait été expérimenté durant les Jeux olympiques de Paris 2024. L’idée est d’atténuer la pollution, atmosphérique comme sonore, dans la capitale, et de faire du périphérique un «boulevard urbain». Comme l’expliquait David Belliard, l’adjoint écologiste de la maire de Paris chargé des transports, lors d’un point presse en novembre dernier, «les contrôles seront réalisés par vidéo-verbalisation, à l’aide de caméras de surveillance, censées pouvoir détecter le nombre de passagers par véhicule». Il précisait alors que cette mesure entrerait en vigueur immédiatement, sans période de test.

Ce nouveau fonctionnement fera l’objet d’une évaluation dans six mois, pour décider de le maintenir ou non. «Un bilan de l’expérimentation sera réalisé au bout de six mois, afin d’évaluer son efficacité, son impact sur la fluidité de la circulation et les conditions de sécurité. A l’issue de cette évaluation, il sera décidé de maintenir ou de suspendre la mesure des voies réservées», a souligné le ministère chargé des Transports dans un communiqué.

Bientôt les vélos ?

Ces derniers mois, le périph parisien subit une véritable révolution. Autrefois limité à 90 km/h, il a été abaissé jusqu’à 50 km/h en septembre 2024. Et avec, des résultats significatifs : en seulement deux mois, la boucle a enregistré moins d’embouteillages, moins d’accidents et moins de bruit la nuit.

Et c’est loin d’être fini. Les élus de Paris ont de grandes ambitions pour le périphérique, comme se plaisait à imaginer Dan Lert, adjoint chargé de la Transition écologique, du Plan climat, de l’eau et de l’énergie, dans nos colonnes en mars 2024 : «Dans quelques années, il sera possible de traverser le périphérique sur des passages piétons, ou de circuler à vélo comme sur n’importe quel autre boulevard parisien.»

Mis à jour le 3 mars avec l’entrée en vigueur de cette voie réservée et les explications sur la période de pédagogie en cours jusqu’au 1er mai.