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Pollution lumineuse : le gouvernement renforce les sanctions contre les publicités non-éteintes

Publié ce dimanche au Journal officiel, un décret vise à «renforcer l’effectivité de certaines sanctions» contre les contrevenants aux règles concernant les publicités lumineuses, notamment en période de forte consommation électrique.
Campagne de sensibilisation "Lighting up the stars" par Extinction Rebellion Nantes, le 14 septembre 2023. (Maylis Rolland /Hans Lucas. AFP)
publié le 5 novembre 2023 à 19h50
(mis à jour le 5 novembre 2023 à 19h59)

Le gouvernement serre la vis contre les publicités lumineuses. Les sanctions visant les contrevenants aux règles en matière d’extinction de ces publicités, notamment «en période de pic de consommation électrique», vont être renforcées selon un décret publié ce dimanche 5 novembre au Journal officiel.

Le décret, qui vise à «renforcer l’effectivité de certaines sanctions» en cas de non-respect du code de l’environnement, «procède» à la «forfaitisation des contraventions». Ainsi, «on les rend applicables immédiatement, à la manière d’un procès-verbal pour excès de vitesse par exemple», a expliqué dimanche le cabinet de la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher. En outre les agents municipaux seront désormais habilités à dresser ces contraventions, précise le texte.

Les policiers municipaux décideront des sanctions

En octobre 2022, dans un contexte d’appel à la sobriété énergétique, le gouvernement avait décrété une harmonisation des règles d’extinction nocturne des publicités lumineuses, en imposant notamment d’éteindre ces dispositifs entre 1 heure et 6 heures, afin de permettre une économie d’électricité tout en limitant la pollution lumineuse.

Les contrevenants s’exposaient déjà à une amende de 1 500 euros, et de 3 000 euros en cas de récidive. Mais ils devaient passer devant un juge, ce qui pouvait prendre longtemps. «Pour simplifier, ce n’est plus le juge mais les policiers municipaux qui pourront prendre des sanctions administratives» en la matière, précisait Agnès Pannier-Runacher dans une interview aux médias du groupe Ebra, le 11 octobre dernier.

Le décret publié dimanche rend en outre passible d’une contravention de 1 500 euros «la méconnaissance de l’obligation d’extinction des publicités lumineuses en période de pic de consommation électrique». Une autre contravention pourra être dressée en cas de «non-respect par les installations lumineuses» de certaines prescriptions techniques précisées par le code de l’environnement.

Agnès Pannier-Runacher veut également «un arrêté pour obliger les commerces et les entreprises», y compris les bureaux, «à n’allumer leurs vitrines qu’une heure avant le début de leur activité et les éteindre une heure après la fin», annonçant une consultation des professionnels sur le sujet. «Le décret sur la partie heure d’allumage /d’extinction est bien en consultation depuis le 30 octobre», précise son cabinet ce dimanche.