Des records de chaleur qui s’empilent et se ressemblent. Depuis un an, les bulletins mensuels du service européen sur le changement climatique Copernicus (CS3) racontent tous la même histoire : la planète est prise dans une spirale inédite et infernale. Publié ce lundi 8 juillet, le rapport consacré au mois de juin 2024 ne fait pas exception. Selon les données de l’observatoire, il a été le mois de juin le plus chaud jamais consigné dans l’histoire des relevés de températures. Avec ses 16,66°C de température moyenne mondiale de l’air en surface, il détrône de 0,14°C le précédent «maximum» établi en juin 2023. Il dépasse également de 1,5°C la moyenne estimée pour la période de référence préindustrielle 1850-1900. Ce qui en fait le douzième mois consécutif à atteindre – ou à franchir – ce seuil symbolique.
Institués par l’Accord de Paris en 2015, ces fameux 1,5°C correspondent à l’augmentation limite de la température mondiale (par rapport à l’ère préindustrielle) que les pays se sont fixé pour contenir au mieux le réchauffement climatique et éviter les pires catastrophes. Objectif très ambitieux, qui apparaît de plus en plus chimérique, même si les Etats doivent poursuivre les efforts pour limiter cette hausse des températures et la maintenir le plus loin possible des 2°C. La planète s’est déjà réchauffée de 1,2°C depuis l’ère préindustrielle, en raison des