C’est le QG post-tempête. A la mairie de Rostrenen (Côtes-d’Armor), petite cité de 3 000 habitants plongée dans la campagne centre-bretonne, une salle de réunion accueille à la fois les habitants en quête d’un café, d’un endroit chauffé ou d’une prise pour recharger le téléphone, et les élus du conseil municipal, qui se relaient du matin au soir depuis le 2 novembre pour tenter de répondre aux besoins des administrés. «On n’arrête pas», souffle le maire Guillaume Robic. Avec un problème criant, six jours après le passage de Ciaran : le raccordement à l’électricité.
Si le courant a pu être rétabli dans 95 % des cas, 62 000 clients restaient en rade ce mardi 7 novembre en Bretagne et en Normandie, dont 38 000 dans le Finistère et 12 500 dans les Côtes-d’Armor, les deux départements les plus touchés. A Rostrenen, 166 foyers étaient encore sans jus ce mardi 7 novembre. Principalement dans les hameaux et les maisons éparpillés dans le bocage, avec de «très longues voiries, un réseau très étendu et beaucoup d’arbres tombés sur les fils», décrit l’édile. Mais aussi en