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Interview

Procès climatiques : «La décision juridique qui va tout changer n’existe pas»

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Six jeunes Portugais ont saisi ce mercredi 27 septembre la justice européenne. Pour Jérémie Suissa, délégué général de l’association Notre affaire à tous, la convergence de tous les efforts scientifiques, citoyens et juridiques fera basculer les gouvernements et entreprises dans la transition écologique.

Conférence de presse pour L'Affaire du siècle organisée par Greenpeace dans une forêt sinistrée par les incendies en Gironde, près de Landiras. (Benjamin Guillot-Moueix/Hans Lucas.AFP)
Publié le 27/09/2023 à 20h46

Ces dernières années, les contentieux climatiques se multiplient partout sur la planète – on en recense quelque 2 500. Signe d’un réchauffement qui se fait de plus en plus ressentir, les citoyens demandent des comptes à leurs gouvernements et aux multinationales fortement émettrices de CO2. Pour Jérémie Suissa, délégué général de Notre affaire à tous, l’association à l’origine de la condamnation de l’Etat français pour inaction climatique, c’est la somme de toutes les luttes, juridiques, militantes et scientifiques, qui fera basculer les pays vers la nécessaire transition.

Quelle est l’importance de la nouvelle affaire pour inaction climatique portée ce mercredi devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) à Strasbourg par six jeunes Portugais contre 32 pays européens ?

La CEDH est une cour non contraignante, qui donne des avis sur les droits humains sur lesquels les Etats membres s’assoient. Si la jurisprudence est favorable à ces jeunes, celle-ci pourrait être mobilisée dans les instances nationales, plus contraignantes. La justice des pays membres