Plusieurs kilomètres avant d’arriver au camp de base, les slogans tagués sur les ponts de la nationale 126 annoncent la couleur : «stop saccage», «no macadam», «plus vite dans le mur»… Les «anti A69», du nom de l’autoroute en construction entre Toulouse (Haute-Garonne) et Castres (Tarn), pomme de discorde entre l’Etat et les écologistes, se réunissent les 21 et 22 octobre pour une manifestation d’ampleur. Plus qu’une simple marche, prévue samedi, le week-end «Ramdam sur le macadam» se veut un véritable «événement festif». «Ce n’est pas juste une manif, raconte Paul (1), membre d’Extinction Rebellion, collectif coorganisateur du rassemblement. L’approche, c’est de montrer le monde qu’on veut bâtir et de construire un idéal qui nous ressemble.»
Pour que le rêve devienne réalité, les bénévoles sont à pied d’œuvre, dès vendredi, faisant résonner les coups de marteau dans le champ sur lequel s’est établi un campement, près de Saïx (Tarn), tout proche du tracé de la future autoroute. Des tables sont disposées sous des barnums colorés, des affiches antisexisme collées, la cantine tourne à plein régime et, un peu plus loin, les tentes des militants se multiplient à vue d’œil.
«Une société qui va droit dans le mur»
Max, Rato et Alma (1), un groupe de copains qui lutte contre les bourrasques et la pluie pour