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Espoirs

Glaciers, forêts, vies humaines… Ce que l’on peut encore sauver face au réchauffement climatique

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Malgré le retard dans la lutte contre le changement climatique, si l’on prend les chiffres à l’envers, beaucoup d’espoirs subsistent dans un scénario où les émissions de CO2 baisseraient fortement. En pleine COP 28, il est indispensable de continuer les efforts.
Dans le Fjord de Tasiusaq, le 20 mai. (Juliette Pavy/Hors Format pour Libération)
publié le 6 décembre 2023 à 16h50

La COP28, qui entre dans la phase dure des négociations à Dubaï, est le moment de reconnaître collectivement le retard affligeant pris dans la lutte contre le changement climatique : le monde se dirige vers une hausse du thermomètre mondial deux fois plus élevée que l’objectif des +1,5°C figurant dans l’accord de Paris. Mais tout n’est pas perdu. A l’heure où les dégâts deviennent tangibles partout sur la planète, l’humanité peut encore sauver une partie des écosystèmes qui lui sont vitaux, limiter les souffrances à venir et maintenir une température à laquelle il serait possible de s’adapter. «C’est pourquoi je continue à témoigner, acquiesce Jean Jouzel, paléoclimatologue de renom et ancien vice-président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). J’aime bien l’idée que chaque dixième de degré compte. Il ne faut pas être naïf mais continuer à tout faire pour limiter le changement climatique.» La fenêtre pour conserver un monde vivable se referme et on peut encore y glisser une main. Si l’objectif des 1,5°C semble compromis à cause de la lenteur de nos politiques publiques, stabiliser le réchauffement à 2°C voire un peu moins semble encore atteignable, à condition d’efforts supplémentaires et rapides.

Certes, beaucoup va être pe