La formule n’est pas galvaudée : le combat qui s’achève, ce mardi 9 avril2024, devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), à Strasbourg, est bien celui d’un David contre Goliath. D’un côté, il y a l’ancien maire écologiste d’une commune littorale des Hauts-de-France, Grande-Synthe, menacée de disparaître sous les eaux de la mer du Nord. Une association rassemblant 2 500 grands-mères et femmes mûres suisses regrettant que leur gouvernement ne les protège pas suffisamment contre le réchauffement. Et enfin, six Portugais, âgés de 12 à 24 ans, craignant que les forêts, déjà dévastées par les incendies de l’été 2017, ne s’embrasent à nouveau.
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Face à eux se trouvent la France, la Suisse ainsi qu’un ensemble de 32 pays. Les requérants lusitaniens ont en effet estimé que la question du climat était «transfrontalière» et ont ainsi décidé de mettre en cause la totalité des 27 membres de l’Union européenne, ainsi que la Suisse, la Norvège, la Turquie, le Royaume-Uni et la Russie.
Jusqu’ici, jamais la CEDH n’avait eu à se prononcer sur la responsabilité des Etats sur le dérèglement climatique. Ces trois décisions, dans ces trois affaires distinctes, pourraient être «historiques», soufflent certains juristes. Pour la première fois, la juridiction internationale, dont le rôle est de veiller au respect de la Convention européenne des droits de l’homme, pourrait considérer que l’inaction des gouvernements est une atteinte à certains droits fondamentaux.
Troubles du sommeil, asthme, anxiété…
Les trois doss