6 000 hectares de pins ravagés, 6 000 personnes évacuées et six camions de pompiers brûlés. Dans la nuit de mardi à mercredi, en Gironde, une reprise de feu du gigantesque incendie de Landiras, pourtant maîtrisé depuis mi-juillet, a aggravé les dégâts de son prédécesseur. Entre des conditions météorologiques extrêmes et un épuisement des hommes, les pompiers doivent faire face, une nouvelle fois, à une situation compliquée. Le lieutenant-colonel Nicolas Faure, du Service départemental d’incendie et de secours des Bouches-du-Rhône et membre de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, fait le point pour Libération sur les techniques de lutte contre les reprises de feu.
Quel est le mécanisme des reprises de feu ?
Le problème, c’est quand le feu contamine une zone jusque-là indemne. Même si on fait le maximum pour éteindre les flammes, il y a toujours des racines ou d’autres parties du sol semi-enterrées qui continuent de se consumer pendant des jours et peuvent se propager à une partie épargnée, ce qu’on appelle une zone verte, en opposition avec les zo