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Interview

Incendies: «En Gironde, il y avait de grands risques que ça reparte»

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Mardi après-midi, le feu de Landiras, maîtrisé depuis trois semaines, a repris avec vigueur, dans le sud de la Gironde. Malgré la surveillance constante des sapeurs pompiers, la superficie de la zone brûlée et les conditions météorologiques augmentaient considérablement les risques de reprise.
A proximité de Saint-Magne, en Gironde, le 10 août 2022. (Philippe Lopez/AFP)
publié le 10 août 2022 à 17h55

6 000 hectares de pins ravagés, 6 000 personnes évacuées et six camions de pompiers brûlés. Dans la nuit de mardi à mercredi, en Gironde, une reprise de feu du gigantesque incendie de Landiras, pourtant maîtrisé depuis mi-juillet, a aggravé les dégâts de son prédécesseur. Entre des conditions météorologiques extrêmes et un épuisement des hommes, les pompiers doivent faire face, une nouvelle fois, à une situation compliquée. Le lieutenant-colonel Nicolas Faure, du Service départemental d’incendie et de secours des Bouches-du-Rhône et membre de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, fait le point pour Libération sur les techniques de lutte contre les reprises de feu.

Quel est le mécanisme des reprises de feu ?

Le problème, c’est quand le feu contamine une zone jusque-là indemne. Même si on fait le maximum pour éteindre les flammes, il y a toujours des racines ou d’autres parties du sol semi-enterrées qui continuent de se consumer pendant des jours et peuvent se propager à une partie épargnée, ce qu’on appelle une zone verte, en opposition avec les zo