A l’abri d’un camion rouge venu en renfort de Haute-Vienne, Nolwenn est assis sur un lit de camp bleu, immobile. Exténué, plutôt. Torse nu, pieds nus, les bottines défaites à côté de lui et les chaussettes qui pendouillent dessus, ce pompier volontaire a le visage et les yeux encore rougis, plusieurs heures après être intervenu au plus près du grand incendie qui s’est ravivé il y a deux jours en Gironde, dans le massif forestier des Landes de Gascogne. «Hier [mardi], c’était l’enfer.» Sa première phrase, spontanée. «On a eu du mal à le contenir. C’était un chantier énorme, ça part dans tous les sens. Des maisons ont brûlé dans un village. On a essayé de protéger un côté de la route qui le traverse, mais en cinq minutes, le feu est passé de l’autre côté. Il y avait beaucoup de vent.» Et une chaleur caniculaire, à faire fondre le solide gaillard sous son équipement : «J’ai bu cinq litres d’eau dans l’après-midi, sans avoir besoin d’uriner une fois. Tout est parti en sueur.»
Récit
Le département de Nouvelle-Aquitaine subit à nouveau les flammes, deux semaines après qu’un premier et