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Reportage

Saisonniers en pleine canicule : à Périgueux, comme «l’impression de travailler dans un sauna»

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Dans les rues de la préfecture de la Dordogne, département placé en vigilance rouge, les travailleurs estivaux tentent de faire face aux températures extrêmes, avec plus ou moins de succès.

A Périgueux, le 11 août 2025. Arthur, serveur de 18 ans, a prévu deux chemises blanches pour la journée sous canicule. (Marion Parent/Libération)
Publié le 11/08/2025 à 20h40

Périgueux, 10h30. L’air est sec, lourd. Sur la croix lumineuse d’une pharmacie, le thermomètre affiche déjà 32 °C ce lundi 11 août. Pas de quoi décourager certains touristes et riverains qui continuent de flâner dans les rues pavées de la préfecture de la Dordogne, un éventail à la main. Dans l’après-midi, un pic à 41,6 °C sera relevé. La plupart se réfugieront chez eux, dans leurs hôtels ou à l’ombre d’un musée, le temps que la chaleur retombe. Mais tous n’ont pas ce luxe. Malgré la canicule qui a valu au territoire d’être classé en vigilance rouge, de nombreux saisonniers ont embauché aux quatre coins de la ville, la plupart payés au smic.

Derrière un grand comptoir où elle vend des crêpes, des gaufres et des sorbets, Elsa, 24 ans, a déjà les joues rosies par l’effort. Depuis 10 heures, elle s’active. Sans climatisation et avec la crêpière et le gaufrier qui tournent en continu dans son dos, la chaleur prend une tout autre dimension. «On transpire déjà comme en plein après-midi», lâche-t-elle en essuyant son front d’un revers de main. «J’aurais dû finir plus tô