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Occitanie

Sécheresse : à Toulouse, la tarification de l’eau doit encore faire ses preuves

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Il y a un an, la métropole occitane a mis en place des tarifs différenciés de l’eau potable en fonction de la saison, afin d’inciter les consommateurs à la préserver lors des périodes où la ressource se fait plus rare. L’impact de la mesure reste à confirmer sur le long terme.
La Garonne à un niveau historiquement bas, en 2022, lors d'un épisode de sécheresse. (Frederic Scheiber/Hans Lucas.AFP)
publié le 26 juin 2025 à 6h00

Plus la ressource est rare, plus elle se paie cher. C’est la logique choisie par Toulouse pour sa tarification de l’eau, une petite révolution parmi les grandes agglomérations en France. Depuis le 1er juin 2024, la métropole occitane applique le principe suivant : de juin à octobre, période où l’or bleu est moins disponible, le prix du mètre cube est augmenté de 42 %, tandis que de novembre à mai, il est réduit de 30 %.

«La tarification saisonnière est l’un des leviers pour réduire les usages de l’eau au quotidien. Chacun est incité à faire plus attention à sa consommation, particulièrement de juin à octobre, les cinq mois de l’année où la ressource est plus faible», expliquait la métropole au lancement de cette mesure. «Dans ces périodes-là, la Garonne est basse. En 2022, on pouvait quasiment la traverser à pied dans le centre de Toulouse, ça donne à voir ce qui nous attend à l’avenir…» rappelle Julien Henique, directeur du cycle de l’eau à Toulouse Métropole.

Baisse de consommation limitée

Le bassin Adour-Garonne, qui comporte le fleuve dans lequel pompe Toulouse pour son alimentation en eau potable, est déjà le plus concerné par le changement climatique en France et va le rester à l’avenir. Le débit des rivières a diminué de 35 % en cinquante ans et