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Le Libé des océans

Sur le bassin d’Arcachon scientifiques et plongeurs amateurs s’allient pour préserver l’animal : hip hip hippocampes

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Tributaire d’un habitat en danger, cette petite créature aussi fascinante que fragile est suivie de près.
Un hippocampe posé sur la zostère marine, l'un de ses habitats préférés. (François Cornet/OFB)
publié le 1er juin 2025 à 16h43

A l’occasion de la conférence des Nations unies sur l’océan (Unoc3), qui se tient à Nice à partir du 9 juin, retrouvez tous les articles du Libé des océans, en kiosque le 6 juin, dans notre dossier.

«Oh ! là là ! Qu’est-ce qu’on ferait pas pour les hippocampes !» s’exclame Alain en sautillant pour se réchauffer dans sa combinaison. A bord du bateau qui vient de mouiller au large d’Arcachon, en Gironde, le retraité et récent plongeur amateur espère croiser à nouveau le petit animal marin devenu une star locale. Cette créature presque fantastique, qui fascine depuis l’Antiquité, est extrêmement rare en France. On la croise notamment dans le lac d’Hossegor (Landes), l’étang de Thau (Hérault), le golfe du Morbihan ou encore dans la Manche, mais le bassin d’Arcachon est l’endroit où l’on en observe le plus dans l’Hexagone.

«J’en ai vu pour la première fois l’été dernier dans ce même secteur. Au bout de quarante minutes de plongée, je m’apprêtais à remonter quand deux sont apparus d’un coup ! se remémore-t-il, attendri. Il faisait beau, chaud, et la surface de l’eau était lisse. On avait une super visibilité.» Mais pour cette nouvelle tentative, le 10 mai, les conditions sont plus extrêmes. De grosses gouttes de pluie commencent à s’écraser sur la surface agitée du bassin.

Pas de quoi décourager l’équipe d’