Menu
Libération
Vague de chaleur

Températures caniculaires en Inde : à 49,1°C, le record n’est finalement pas battu

Le mercure a explosé dans la capitale indienne ce mercredi 29 mai mais le record enregistré à 52,3°C, précédemment relevé, relèverait d’une «anomalie». New Delhi a tout de même enregistré des températures entre 45,2°C et 49,1°C.
Un homme passe devant le monument de la Porte de l'Inde sous la chaleur écrasante à New Delhi, en Inde, le lundi 27 mai 2024. (Manish Swarup/AP)
publié le 29 mai 2024 à 14h35
(mis à jour le 29 mai 2024 à 19h29)

Alors qu’une température record de 52,3 °C avait précédemment été enregistrée ce mercredi 29 mai à New Delhi, la capitale de l’Inde, celle-ci pourrait être due à un défaut dans l’instrument de mesure, selon les services météorologiques indiens (IMD).

La station météo de Mungeshpur, située dans la banlieue de New Delhi, a «signalé une température de 52,9°C, une anomalie par rapport à d’autres stations», a relevé le Département météorologique indien dans un communiqué. «Ceci pourrait être dû à une erreur au niveau du capteur ou à un facteur local», a-t-il poursuivi, soulignant qu’il examinait «les données et les capteurs».

Les autres sites de relevés météorologiques de la ville ont enregistré mercredi des températures qui «variait entre 45,2°C et 49,1°C». La veille néanmoins, deux stations de la capitale, celles de Mungeshpur et de Narela, ont fait état d’une température de 49,9°C, sans que l’on sache si ce chiffre est également remis en question. «La température dans les zones urbaines varie d’un endroit à l’autre», ont insisté les services météorologiques, expliquant que ces variations pourraient être dues à des facteurs tels que la proximité de plans d’eau, de parcs ou d’une grande densité de logements.

Climatisation massive

«Dans les zones ouvertes avec des terrains vacants, le rayonnement est accru. La lumière directe du soleil et le manque d’ombre rendent ces régions exceptionnellement chaudes», abonde Mahesh Palawat, le vice-président du département de météorologie et du changement climatique chez Skymet Weather.

New Delhi a également explosé sa demande d’énergie au cœur de la canicule, à 8 302 mégawatts (MW), car les habitants ont allumé massivement leurs systèmes de climatisation, fortement consommateurs d’énergie. C’est la première fois dans l’histoire de la capitale que la demande d’électricité dépasse la barre des 8 300 MW. Les sociétés de distribution d’électricité avaient estimé que la demande culminerait à 8 200 MW cet été.

Plus tôt, les services météorologiques du pays ont émis une alerte rouge pour de nombreuses régions du nord-ouest de l’Inde, avertissant d’une grave vague de chaleur à venir. Les autorités ont aussi mis en garde contre une «très forte probabilité de développer des maladies liées à la chaleur et des coups de chaud à tous les âges» et appelé à faire preuve d’une «extrême vigilance» envers les personnes vulnérables. Elles ont également appelé à la modération sur la consommation d’eau, alors que des coupures d’approvisionnement se sont déjà produites dans certains endroits.

53 °C au Pakistan

Les services indiens de météo suggèrent que la vague de chaleur pourrait s’apaiser jeudi 30 mai. Une nouvelle perturbation devrait affecter certaines parties du nord-ouest de l’Inde, apportant éventuellement des pluies isolées dans la région au cours du week-end.

Au Pakistan, de fortes vagues de chaleur ont elles aussi fait grimper le mercure à 53 °C dimanche 26 mai dans le Sindh, une province frontalière de l’Inde. Des millions d’enfants ont ainsi été privés d’école pour les protéger de la fournaise. Si les températures caniculaires sont courantes dans ces deux pays pendant l’été, le changement climatique entraîne des vagues de chaleur plus longues, plus fréquentes et plus intenses. En 2022, la température à New Delhi a atteint un pic de 49,2°C et en 2016, le thermomètre a affiché 51°C à Phalodi, en bordure du désert du Thar au Rajasthan, la température confirmée la plus élevée enregistrée en Inde.

Mise à jour : à 19 h 29 avec l’anomalie de température.