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Dégâts

Tempête Ciaran : les vents qui ont frappé le Finistère, «c’est du jamais-vu»

Ce jeudi 2 novembre dans la matinée, le préfet du département a tenté de faire un premier bilan des dégâts provoqués par les très forts vents de la tempête Ciaran. La circulation reste toujours interdite.
Boîte aux lettres sur la route à Porspoder (Finistère), dans l'ouest de la France, jeudi 2 novembre. (Damien Meyer/AFP)
publié le 2 novembre 2023 à 9h32

Deux blessés légers seulement. C’est peu ou prou le soupir de soulagement poussé ce jeudi 2 novembre au matin par le préfet du Finistère lors d’un premier bilan des dégâts provoqués par le passage de la tempête Ciaran sur la Bretagne.

Dans la nuit, le vent a soufflé très fort : jusqu’à 207 km/h enregistrés à la pointe du Raz, «c’est du jamais vu», a soufflé le préfet. Mais les faibles précipitations et la basse mer ont permis d’éviter «un certain nombre de problèmes». «Il est encore trop tôt» pour tirer un bilan complet, matériel comme humain de la tempête qui a provoqué des vents records dans le département, a expliqué Alain Lespinasse jeudi matin lors d’une conférence de presse.

Une cinquantaine de personnes qui dormaient dans des mobile homes, dans un camping du sud du département, ont été relogées dans la nuit dans une salle des fêtes mais pour l’heure, seules deux personnes ont été légèrement blessées. «Compte tenu de la force du vent, c’est assez exceptionnel», a souligné le préfet, attribuant ce bilan au respect des consignes de confinement par les habitants du Finistère. Depuis lundi, les autorités locales et le gouvernement ont en effet mis le paquet sur les consignes de prudence sur toute la façade Ouest de la France. Dans la nuit, le préfet du Finistère a carrément interdit toute circulation dans le département, sauf pour les opérations de secours.

Arbres déracinés, grue brisée

«Depuis 4 heures, il est très difficile, voir quasiment impossible de circuler, y compris pour les forces de sécurité», a-t-il détaillé. La situation est «extrêmement compliquée» sur le réseau routier, en raison des arbres et des branches déjà tombées et ceux qui menacent de le faire. Au milieu de la nuit, des morceaux de toiture ont volé un peu partout dans le département. A Brest, où le vent a soufflé jusqu’à 156 km/h, tous les arbres du boulevard Montaigne ont été déracinés. Une grue a également été brisée en deux.

Sur les 580 000 compteurs Enedis que compte le Finistère, 286 000 n’étaient plus approvisionnés en électricité jeudi matin. «Enedis travaille d’arrache-pied pour réparer tout cela, sans être en capacité de nous donner un délai», a dit Alain Espinasse.