Sans juger du bien-fondé des projets, ni de la validité des arguments énoncés par les parties prenantes, le spécialiste du développement durable et territorial Sébastien Bourdin, professeur de géographie économique à l’école de commerce EM Normandie, s’intéresse depuis quelques années à l’acceptabilité sociale des infrastructures liées à la transition énergétique, des champs d’éoliennes aux chantiers miniers. Et tente d’éclairer les positions des riverains, et leurs résistances, pour mieux évaluer le prix que les citoyens sont prêts à payer au nom de «l’effort environnemental». Alors que le débat public concernant le projet pharaonique d’ouverture d’une mine de lithium dans l’Allier commence ce lundi 11 mars, il explique pourquoi ce genre de projet peut parfois sembler «à contre-courant» de l’histoire pour les riverains, un peu comme la construction de «nouvelles autoroutes».
Comment définir l’acceptabilité sociale, et comment la mesure-t-on ?
C’est l’assentiment d’une population à un projet, et on l’évalue surtout à l’é