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Risques de crues : un exercice d’alerte va faire sonner les portables des Franciliens à partir de ce lundi

Le dispositif FR-Alert sera testé du 13 au 17 octobre dans plusieurs départements d’Ile-de-France. Les concernés recevront une notification les informant d’un risque de crue majeure de la Seine, dans le cadre de l’exercice Hydros-25.

Les habitants de cinq départements d'Ile-de-France recevront une alerte sur leur téléphone entre le 13 et le 17 octobre. (Daniel de la Hoz/Getty Images)
Publié le 13/10/2025 à 11h03, mis à jour le 13/10/2025 à 11h04

Si vous habitez en Ile-de-France et que votre téléphone sonne de façon inhabituelle dans les prochains jours, pas de panique : le dispositif FR-Alert sera testé du 13 au 17 octobre dans le cadre de l’exercice Hydros 25, une simulation grandeur nature de crue majeure de la Seine.

C’est la première fois que ce dispositif d’alerte à portée nationale est testé en conditions réelles. Il permet de prévenir instantanément toute personne possédant un téléphone de sa présence dans une zone de danger, en envoyant une notification sonore − qui s’active même si l’appareil est en mode silencieux.

Cinq départements participent au test : la Seine-et-Marne le 13 octobre entre 10 h 30 et 12 h 30 à La Ferté-Gaucher ; l’Essonne le 15 octobre entre 10 heures et 11 heures dans les communes d’Athis-Mons, Juvisy-sur-Orge, Vigneux-sur-Seine et Viry-Châtillon. En Seine-Saint-Denis, les communes de Saint-Denis, Saint-Ouen, L’Ile-Saint-Denis, Neuilly-sur-Marne, Gournay-sur-Marne et Noisy-le-Grand recevront l’alerte le 15 octobre entre 11 h 30 et midi. Elle retentira au même horaire pour le Val-de-Marne à Alfortville, Ivry-sur-Seine, Nogent-sur-Marne, Saint-Maur-des-Fossés, Joinville-le-Pont, Créteil et Orly. Enfin, Paris testera le système le 15 octobre entre 13 heures et 13 h 30, dans le quartier Beaugrenelle du XVe arrondissement.

«Culture du risque»

Ce premier test survient dans le cadre de l’exercice Hydros-25, qui simule une crue importante de la Seine. Il s’agit du premier risque naturel auquel sont exposés les Franciliens ; un débordement de la Seine pourrait toucher 700 000 personnes, a expliqué à la presse Pénélope Komitès, adjointe en charge de la résilience à la mairie de Paris et organisatrice de l’exercice.

Contrairement aux crues torrentielles qui frappent le Midi, la lente montée des eaux caractérisant les inondations de la Seine certes limite le danger immédiat, analyse Ludovic Faytre, spécialiste du risque inondation, dans une note de l’Institut Paris Région (IPR). «Mais l’étendue des surfaces potentiellement concernées (près de 500 000 ha en Ile-de-France) et l’ampleur des enjeux humains et économiques, à l’échelle d’une agglomération de 10 millions d’habitants», rendent la gestion de crise si complexe qu’une «culture du risque» est indispensable, estime-t-il.

Aucune action n’est requise pour ceux qui reçoivent le message d’alerte. Les autorités demandent de ne pas contacter les services de secours et de ne pas relayer de fausses informations sur les réseaux sociaux. L’objectif de l’opération est de vérifier la capacité à alerter rapidement l’ensemble des habitants d’une zone ; une préparation collective est nécessaire pour faire face aux épisodes de crue, plus intenses et fréquents en raison du réchauffement climatique.