L’humanité souffre de plus en plus du manque d’eau. C’est ce qui ressort des travaux du World Resources Institute (WRI), qui vient de mettre à jour son Atlas des risques liés à l’eau, nommé Aqueduct. Selon les nouvelles données du think tank américain, 25 pays sont actuellement exposés à un stress hydrique extrêmement élevé, soit le niveau le plus haut. Le stress hydrique correspond à une situation dans laquelle la demande en eau dépasse les ressources disponibles. Le WRI classe un pays en risque extrêmement haut lorsque celui-ci utilise 80 % de tout l’or bleu dont il dispose, ce qui peut mener à des pénuries. Les pays dans ce cas abritent au total un quart de la population mondiale, soit 2 milliards de personnes, selon le think tank. «Le monde est confronté à une crise de l’eau sans précédent, exacerbée par le changement climatique», alerte le WRI. Un avertissement d’actualité alors que plusieurs pays, dont la France, souffrent d’une canicule intense, qui aggrave la sécheresse. Si l’Hexagone n’est pas pour l’heure identifié par le WRI comme faisant partie des zones du monde les plus durement frappées, «plus de 86 communes» en connaissent un avant-goût et subissent actuellement des difficultés d’approvisionnement en eau potable, indiquait vendredi 18 août la secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité, Sarah El Haïry. Laquelle doit se rendre lundi dans l’Ain avec son collègue Christophe Béchu, ministre de la
Dérèglement
Un quart de l’humanité est déjà menacé par les pénuries d’eau
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L’Espagne, actuellement classée en risque élevé, grimpera d’un niveau, jusqu’à extrêmement élevé. (AFP)
par Margaux Lacroux
publié le 16 août 2023 à 12h11
(mis à jour le 20 août 2023 à 13h08)
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