«Oserez-vous tester la vie à + 50 °C ?» L’étrange interpellation claque en grosses lettres rouges sur un poids lourd orné d’une immense photo de désert rocailleux. Le camion, garé devant l’entrée du salon des professionnels du bâtiment Batimat, jeudi 3 octobre à Paris, invite le chaland à passer «trente minutes dans les températures probables en 2050… à l’ombre !» Allez, chiche, je fonce, j’ose. Après tout, autant savoir ce qui risque de nous attendre dans la capitale dans à peine vingt-cinq ans, avec des pics à cette température démentielle possibles dès 2049, selon une étude publiée fin septembre. Autant éprouver dans ma chair de toute jeune quinqua ce que mes filles devront trop souvent subir à mon âge. «Ressentir pour agir», clame, plein d’espoir, un autre slogan affiché sur le véhicule. Hardie, je signe une décharge de responsabilité. Oui, j’ai plus de 18 ans. Non, je ne suis pas enceinte, je ne souffre pas actuellement de maux de tête ni de nausées ni de crises d’asthme, et je n’ai pas pris d’aspirine. Promis, je resterai vigilante et «à l’écoute de n’importe quel symptôme ou sentiment d’inconfort
Réchauffement climatique
Cœur battant, perte de réflexes et temps dilué : j’ai testé la vie à 50 °C
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(Coco/Liberation)
par Coralie Schaub
publié le 8 octobre 2024 à 16h20
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