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Interview

COP 27 : «Les îles sont l’objet d’une menace croissante qui ne disparaîtra pas»

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Tempêtes, hausse du niveau de la mer, salinisation accrue des sols… Le chercheur Alexandre Magnan revient sur les dangers qui guettent les Etats insulaires, durement affectés par le réchauffement climatique.
Funafuti, dans l'Etat insulaire de Tuvalu, en mai 2019. (Théo Rouby/Hans Lucas)
publié le 17 novembre 2022 à 15h08

Petit pas par petit pas. A la COP 27, où la question financière tient une place centrale, des pays développés à l’image de l’Allemagne, l’Autriche et la Nouvelle-Zélande ont fait preuve de bonne volonté en s’engageant ces derniers jours à débloquer des fonds destinés aux «pertes et dommages» liés au changement climatique. Cet argent est réclamé par les pays les plus vulnérables face aux catastrophes, parmi lesquels figurent des Etats insulaires (Maldives, Tuvalu, Marshall, Nauru et Kiribati) mais aussi d’autres archipels – comme ceux de la Polynésie française – ainsi que certains territoires d’Afrique, à l’instar du Sénégal. Tous plaident pour une justice climatique au nom de leur part minimale dans les émissions mondiales de gaz à effet de serre. Alexandre Magnan est chercheur à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri-Sciences-Po) et contributeur du Giec, notamment pour le rapport spécial sur les océans et la cryosphère en 2019. Ce spécialiste des petites îles des océans Indien et Pacifique souligne leur grande vulnérabilité tout en pointant les lacunes d’un tel mécanisme de financement mondial.

Dans les négociations climatiques, la question des «pertes et dommages» est portée par les Etats insulaires. Rien d’étonnant à cela ?

C’est leur combat politique depui