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Décryptage

COP27 : un embryon de «justice climatique» mais toujours le «tabou» des énergies fossiles

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Après trente-six heures de rab, les quelque 200 pays réunis en Egypte ont fini par signer dans la nuit un accord minimaliste, réaffirmant l’objectif de limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C mais échouant à se donner les armes pour y parvenir.
Les membres de la Commission européenne et de la présidence de la COP, à Charm el-Cheikh, mercredi. (Emilie Madi /REUTERS)
publié le 20 novembre 2022 à 7h57

De cette année 2022, on retiendra les images indélébiles des incendies dévastateurs en Europe, des inondations meurtrières en Inde, au Bangladesh et au Nigeria, des canicules et sécheresses en Chine ou encore des pluies torrentielles aux Etats-Unis. Un inventaire non exhaustif des conséquences dévastatrices du changement climatique qui ont touché de plein fouet les sociétés d’un monde en pleine mutation. C’est dans ce contexte d’accélération des catastrophes que les représentants du monde entier se sont réunis du 6 au 18 novembre à l’occasion de la 27e conférence des Nations unies sur le climat (COP27), à Charm el-Cheikh, en Egypte.

Au terme de deux semaines d’intenses négociations et de trente-six heures de prolongations, les 196 pays participants ont scellé dans la nuit de samedi à dimanche un accord en demi-teinte – marquant un manque d’ambition flagrant dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre – mais actant une avancée historique en matière de financements des pays les plus exposés au changement climatique. Le sujet, qui a cristallisé les débats, «a été mis sur la table par les pays i