Un dispositif Ecowatt, «véritable Bison Futé de la situation énergétique», une campagne de communication, des plans (non contraignants) pour les entreprises, le sport, la culture, l’Etat, les collectivités… «Nous nous donnons les moyens de traverser l’hiver», veut rassurer Elisabeth Borne, concluant le grand raout gouvernemental de présentation de sa politique de sobriété énergétique : trois heures de tables rondes, devant un parterre de 400 invités Porte de Versailles à Paris, le tout tartiné d’une couche de com, avec photo de famille, plan de sobriété à la main, et slogans jargonnant.
La Première ministre a voulu jeudi faire taire les ricaneurs, qui ont raillé les macronistes convertis à l’étendoir à linge ou au col roulé : «Certains voudraient réduire la sobriété à quelques symboles ou la tournent en dérision. La sobriété n’a jamais été aussi sérieuse.» Un dossier qui mixe crise énergétique aiguë, lutte contre le changement climatique, souveraineté et pouvoir d’achat des Français, inquiets de l’explosion des prix. Il s’agit de réduire, en deux ans, de 10% la consommation d’énergie par rapport à 2019. Avant de viser la neutralité carbone d’ici 2050. Avec un parc nucléaire tournant au ralenti et les tensions, nées de la guerre en Ukraine, sur l’approvisionnement en gaz,