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Allier : de l’étain au lithium, voyage en terrain minier

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En 2030, Echassières devrait devenir l’un des plus gros sites d’extraction de lithium, indispensable pour les batteries rechargeables. Un projet qui questionne les écologistes locaux et ravive la mémoire minière de la commune du Bourbonnais, un temps productrice d’étain, de kaolin et de wolfram.

Le site de Beauvoir contiendrait 373 millions de tonnes de roches exploitables pour la production de lithium. (Pascal Aimar/Tendance Floue pour Libération)
Par
Caroline Callard
Directrice d'études à l'EHESS, envoyée spéciale à Echassières (Allier)
Publié le 08/10/2025 à 10h00

A l’occasion des «Rendez-vous de l’histoire», qui se tiennent à Blois du 8 au 12 octobre 2025, les journalistes de Libération invitent une trentaine d’historiens pour porter un autre regard sur l’actualité. Retrouvez ce numéro spécial en kiosque jeudi 9 octobre et tous les articles de cette édition dans ce dossier.

Arriver à Echassières se mérite. Il faut rejoindre la «ligne du Bourbonnais», réputée pour ses retards spectaculaires, attraper à la gare de Riom-Châtel-Guyon le TER pour Montluçon et s’arrêter à Louroux-de-Bouble. Là, seule une voiture permet de parcourir les kilomètres qui manquent jusqu’au village d’Echassières (Allier), 380 habitants. On s’y trouve à l’extrémité méridionale du Bourbonnais, au seuil de l’Auvergne, dans le pays des Combrailles.

Ces territoires sont des régions de confins anciens pour le pouvoir «central». Sous l’Ancien Régime, ils sont à la pointe la plus extrême du ressort du Parlement de Paris. Lorsque en 1665, une délégation de magistrats