Ce lundi matin, l’hélico affrété par la Société d’aménagement touristique de la Grave (SATG), filiale de la Sata, groupe exploitant des stations de l’Alpe-d’Huez et des Deux-Alpes, n’a pu déposer les ouvriers sur leur chantier perché à 3 400 mètres d’altitude. Un rognon rocheux émergeant du grand glacier de la Girose, dans le massif des Ecrins. Ils devaient poursuivre leurs travaux préparatoires à la construction, au printemps prochain, d’un troisième et nouveau tronçon du téléphérique des Vallons de la Meije, équipement mythique du monde de la glisse, du freeride et de l’alpinisme, sur le glacier même, entre 3 200 et 3 600 m d’altitude. Le rognon, où un pylône de 27 mètres est prévu, est en effet occupé depuis samedi par une douzaine d’activistes du mouvement les Soulèvements de la Terre. Ils ont créé la Zone à défendre (ZAD) la plus haute d’Europe, sous une banderole célébrant la «lutte des glaces».
«Il fallait en arriver à des actions plus musclées»
Joints par téléphone, les activistes se félicitaient de la réussite de leur obstruction : «Nous nous sommes positionnés autour de la pelleteuse qui est sur le site, sous l’hélicoptère en vol stationnaire qui a dû repartir, raconte Rosa. Nous tiendrions tant que la Sata ne renoncera pas à ses travaux cet automne… et nous sommes confiants !» Des tentes plantées sur le glacier, un ravitaillement assuré par des alpinistes complices, la «section glaciaire des Soulèvements de la Terre» semble prête à prolonger l’occupation illégale du site jusqu’à l’arrivée de l’h