Actualisé le 08/02/2021 à 13h15 : la préfecture de l’Orne a coupé la poire en deux. Dans un communiqué, elle annonce l’arrêt du parc «50 % du temps», la nuit de 19 heures à 7 heures, et ce pendant cinq mois. L’intervention d’un tiers expert est maintenue. Si au bout de cinq mois, l’exploitant n’est toujours pas en mesure de respecter les niveaux réglementaires de bruit, il écopera d’une suspension d’activité, d’une astreinte financière ou d’une amende administrative. En revanche, l’arrêté ne sera pas signé avant mi-mars afin de respecter toutes les étapes de la procédure. En attendant, les éoliennes continuent de tourner.
«Nous étions partis sur des produits bio de la ferme, des séjours clé en main pour se refaire une santé. Seulement, les gens paient pour entendre des animaux, pas des éoliennes. Là, il n’y a plus de poésie de la nature», s’exaspère Aurélie Ganet dans son jardin, sous la bruine normande. A 700 mètres devant elle, perchées sur une colline, cinq éoliennes. Les géantes ne choquent pas l’oreille de prime abord, mais finissent par tourner dans les têtes à Echauffour (Oise). Le son, plutôt dans les graves, est celui d’une machine à laver en train de tourner dans le silence ambiant. L’intensité varie en fonction de la direction et de la puissance du vent. Ce jour-là est dans la moyenne. «C’est entêtant. Dans ma cour, avec le couloir de vent qui compresse le bruit, j’ai parfois l’impression qu’un avion nous survole en rase