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Interview

Eco-anxiété: «Les gens prennent conscience que les rapports scientifiques se réalisent»

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Face aux récentes et intenses vagues de chaleur, de plus en plus de personnes se disent angoissées par les conséquences du réchauffement climatique. Et poussent la porte des psychologues.
Une manifestation pour le climat à Paris, le 25 mars. (Marie Rouge/Libération)
publié le 5 août 2022 à 19h02

Eco-anxiété, ce néologisme en dit long sur l’époque. Alors qu’un nouvel épisode de canicule, le troisième depuis le mois de juin, frappe la France depuis lundi, et que le gouvernement a activé, ce vendredi, une cellule interministérielle de crise pour lutter contre la sécheresse, les angoisses liées au réchauffement climatique se renforcent. Selon le psychologue Pierre-Eric Sutter, spécialiste de l’éco-anxiété et coauteur de N’ayez pas peur du collapse, de plus en plus de patients font appel à ses soins.

Comment les canicules renforcent l’éco-anxiété ?

A chaque canicule, j’ai un pic d’appels d’éco-anxieux. Cela a démarré l’année dernière, avec la sécheresse au Canada. A ce moment-là, la moitié de ma patientèle est devenue éco-anxieuse. Bien sûr, il y a un biais, car je suis spécialiste de l’éco-anxiété, mais cela fait cinq ans que j’accueille des patients souffrant d’éco-anxiété et je n’avais jamais vu une telle demande. D’autant plus, depuis la première canicule de juin dernier. Les gens prennent de plus en plus conscience