Il montre les betteraves semées la semaine dernière. De minuscules pieds avec deux ou trois feuilles, brûlées par le soleil. Laurent Degré, maraîcher à Châteaubriant (Loire-Atlantique), est amer. «Elles sont complètement cuites alors que j’ai trempé le sol», constate le producteur de légumes de 47 ans qui espère malgré tout en sauver quelques-unes. En s’approchant de très près, on aperçoit en effet de microscopiques feuilles vertes qui reprennent par endroits. Installé depuis 2001 sur l’exploitation familiale, c’est la première fois qu’il est confronté à une telle sécheresse. Et pourtant, cela avait été dur en 2003 et, plus récemment, en 2019. «Mais il y avait de l’eau de temps en temps, et surtout il y avait des réserves dans le sol», alors que, cette année, quasiment aucune goutte d’eau n’est tombée depuis l’hiver. La zone de son département sur laquelle il est situé, à la frontière entre la Loire-Atlantique et l’Ille-et-Vilaine, est placée en crise, le plus haut niveau des seuils d’alerte sécheresse, depuis le 12 juillet.
Irrigation interdite
Les restrictions varient selon les départements, mais en Loire-Atlantique,