C’est une histoire de pets et de rots mais surtout de pognon qui suscite la colère des fermiers néo-zélandais. Des milliers d’agriculteurs ont sorti leurs tracteurs et leurs 4x4 ce jeudi pour manifester dans les grandes villes de l’île contre un projet de loi qui prévoit de taxer les émissions de gaz à effet de serre (GES) du bétail. «La taxe du pet, mon cul», «la politique pue» peut-on lire sur leurs pancartes. Mais pourquoi tant d’émoi autour des pets des vaches ? Les flatulences et les éructations bovines représentent près de la moitié des émissions brutes des GES du pays et jusqu’à présent elles sont complètement exemptées de taxes, à la différence d’autres secteurs. Après deux décennies de débat, le gouvernement de Jacinta Arden a donc révélé, la semaine dernière, un plan qui instaure un impôt sur ces émissions.
Cette mesure «nécessaire pour ralentir le changement climatique», selon les mots de Jacinta Arden, devrait être «recyclée» sous forme d’un fonds d’investissement pour accompagner le secteur vers des pratiques plus propres. Elle pourrait même bénéficier aux agriculteurs, qui pourront ainsi vendre une viande plus onéreuse, car respectueuse du climat. Or, ce type de réforme est délicate car les agriculteurs sont beaucoup plus vulnérables que les grands industriels.
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