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Interview

Enseignement de la transition écologique à l’université : «On ne reviendra pas en arrière»

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Alors que la moitié des facs ont mis en place des formations vertes, les scientifiques Jean Jouzel et Luc Abbadie, auteurs d’un rapport de référence sur le sujet, saluent les progrès accomplis mais mettent en garde contre la dépendance aux financements privés.

Dans une université lyonnaise en 2023. Dans beaucoup d’établissements, le cours sur la transition écologique représente 3 crédits sur les 180 d’une licence. (Thibaut Durand/Hans Lucas. AFP)
Publié le 17/09/2025 à 11h12

Former tous les étudiants à la transition écologique d’ici à 2025 : telle était l’ambition affichée en 2022 par la ministre de l’Enseignement supérieur de l’époque, Sylvie Retailleau. Trois ans plus tard, la moitié des universités a mis en place un cursus, et un quart le fera à la rentrée prochaine, selon France Universités, l’association des présidents d’établissements.

Les mobilisations étudiantes de 2019 avaient imposé cette question sur les campus. Certains établissements avaient joué les pionniers, comme le groupe Insa – qui forme 10 % des ingénieurs français – en s’appuyant sur le think tank The Shift Project, fondé par l’ingénieur et conférencier Jean-Marc Jancovici, pour repenser ses cursus.

A l’époque, le ministère avait aussi commandé un rapport au paléoclimatologue Jean Jouzel et à l’écologue Luc Abbadie.