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Décryptage

Entre polluants éternels et dénaturation du fleuve, le barrage à l’étude sur le Rhône ne convainc pas

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La construction d’un barrage hydroélectrique sur la dernière partie sauvage du fleuve inquiète élus et associations écologistes. Les travaux pourraient polluer l’eau potable d’un million et demi de Lyonnais.
Sur le Rhône, le barrage de Donzère, propriété de la CNR, a été récemment restauré en 2023. (Romain Doucelin/Hans Lucas.AFP)
publié le 29 février 2024 à 16h43

De l’énergie renouvelable, oui, mais pas à n’importe quel prix. Un nouveau projet d’ouvrage hydroélectrique, dont la phase de concertation préalable se termine ce jeudi 29 février, doit délivrer son premier kilowattheure décarboné en 2033, s’il réussit à en franchir toutes les étapes administratives. Mais son implantation sur une rare portion encore sauvage du Rhône déplaît aux associations environnementales et aux élus de la région, qui espèrent se faire entendre de l’Etat avant que celui-ci ne donne son aval au barrage dans les prochains mois. Vendredi 23 février, une centaine de manifestants se sont rassemblés, à l’initiative des Soulèvements de la Terre, devant les locaux de la Compagnie nationale du Rhône (CNR) à Lyon, pour faire barrage à ce projet, baptisé Rhônergia.

Qu’est-ce que le projet Rhônergia ?

La construction d’un nouveau barrage hydroélectrique sur le Rhône, à l’est de la métropole lyonnaise, trouve son origine dans la loi aménagement du Rhône, votée en février 2022. L’objectif est clair, selon le directeur du projet à la CNR, Olivier Le Berre : «Contribuer au mixte énergétique français, afin d’atteindre l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050.» Le défenseur des renouvelables souligne pour Libération q