Les élections européennes de ce 9 juin seront décisives pour la protection du climat et de la biodiversité et la lutte contre les diverses pollutions. Et ce, à l’échelle européenne et française – une grande partie de notre droit de l’environnement national découle du droit de l’Union européenne – mais aussi mondiale, tant l’UE a fait figure ces dernières années de moteur et d’une relative exemplarité dans les négociations internationales sur ces sujets. Entre 2019 et 2024, l’UE a placé l’ambition environnementale au cœur de son action grâce au Pacte vert européen, un ensemble de textes devant permettre à l’Europe de devenir le «premier continent à atteindre la neutralité climatique au plus tard en 2050». «Bien que perfectible», celui-ci a permis «des avancées inédites pour le climat et l’environnement», salue le groupement d’ONG Réseau action climat (RAC) France. Et de citer parmi les «avancées marquantes» l’objectif de baisse de 55% des émissions nettes de gaz à effet de serre (GES) d’ici à 2030 par rapport à 1990, celui d’au moins 42,5% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique européen pour 2030 ou la fin de la vente des voitures thermiques neuves pour 2035.
A lire aussi
«Le Parlement européen a été le moteur de l’ambition environnementale», remarque le RAC. Las, ces derniers mois, le Pacte vert est devenu la bête noire de l’extrême droite et d’une partie de la droite européenne et plusieurs textes ont été très affaiblis (comme la loi sur la restauration de la nature, toujours dans les limbes) voire rejetés par les eurodéputés (par exemple le règlement sur les pesticides, fin 2023). De sorte que les élections du 9 juin sont perçues par le RAC comme «un moment pivot» car «la future composition du Parlement sera déterminante : l’Europe préservera-t-elle ce qu’elle a déjà accompli, réhaussera-t-elle l’ambition face à l’urgence climatique et écologique ou fera-t-elle marche arrière ?» Même analyse de la part du Lierre, réseau rassemblant «plus de 1 700 fonctionnaires et professionnel·le·s de l’action publique», selon lequel «c’est l’avenir du Pacte vert et des grands chantiers écologiques lancés sous la précédente mandature qui se décident» ce dimanche.
L’examen des programmes des principaux candidats français par le RAC et le Lierre démontre une forte polarisation quant au destin du Pacte vert et à la nature des solutions proposées à la crise écologique (selon qu’elles reposent plutôt sur la technique ou la sobriété). «Si certaines listes proposent des mesures concrètes et efficaces, d’autres en restent au stade incantatoire voire proposent des reculs graves dans la lutte contre le changement climatique et le déclin de la biodiversité», résume le RAC. Les plus allantes, qui ont fait de la transition écologique et sociale leur priorité et dont les programmes se ressemblent sur ce point, sont Les Ecologistes, le Parti socialiste-Place publique et La France insoumise. Les «mous du genou» sont le PCF, Renaissance et surtout Les Républicains. Tandis que le Rassemblement national et Reconquête veulent ouvertement torpiller le Pacte vert. Passage en revue des propositions environnementales des huit principales listes.
Le Parti communiste
Léon Deffontaines
Côté pouvoir d’achat et financement de la transition écologique, les propositions du PCF sont jugées «efficaces» par le RAC. Le parti entend par exemple réaliser des investissements publics massifs pour accompagner les ménages précaires, notamment en améliorant l’efficacité́ énergétique des bâtiments. Le PCF veut aussi créer un fonds européen pour le progrès social et écologique ayant pour mission de financer le développement des services publics en Europe, mais ne propose rien sur la fin des dépenses néfastes pour le climat et la biodiversité. Il propose d’adopter un traité́ mondial destiné à protéger l’océan et reste plutôt flou sur les enjeux de biodiversité. Il promet aussi de soutenir des pratiques agro-écologiques dans la politique agricole commune (PAC) et de mieux réguler le libre-échange, «mais ne va pas assez loin sur l’enjeu de l’alimentation durable (par exemple faire évoluer notre alimentation vers moins de viande», estime le RAC. Il n’évoque pas la lutte contre la pollution de l’air.
L’une des propositions du PCF est de porter à 25 milliards d’euros annuels (au lieu de 7 actuellement) le budget alloué aux infrastructures de transports en France (rail, transports publics et vélo). Mais, selon le RAC, «il ne va pas assez loin sur la baisse du trafic aérien» et demeure flou sur son objectif de «mettre fin à la politique du tout routier».
Enfin, côté énergie, la tête de liste Léon Deffontaines défend beaucoup le nucléaire, un peu les renouvelables, sans mentionner de mesure concrète pour sortir des énergies fossiles. La sobriété est absente du programme.
La France insoumise
Manon Aubry
«Faire la planification écologique européenne», tel est le nom du quatrième volet du programme de La France insoumise. Pour le RAC, ce parti propose des mesures «efficaces» dans tous les domaines écologiques. Il entend renforcer l’ambition climatique de l’UE avec un objectif de réduction des émissions de CO2 de 70% d’ici à 2030 (au lieu de 55%) et l’atteinte de la neutralité carbone d’ici à 2040 (au lieu de 2050). Pour y parvenir, il veut passer aux 100% d’énergies renouvelables d’ici à 2050, développer l’hydrogène vert, planifier une sortie du nucléaire, rénover toutes les passoires thermiques, interdire toute nouvelle exploitation d’énergies fossiles dans l’UE ou mettre fin aux subventions et niches fiscales à ces énergies fossiles. Côté transports, il promet de développer massivement le ferroviaire, notamment le train de nuit, diminuer le prix des billets de train et offrir à chaque jeune un pass Interrail de six mois, interdire les vols au sein de l’UE quand il existe une alternative en rail de moins de quatre heures, taxer le kérosène et privilégier les véhicules petits et légers.
Interview croisée
LFI propose une transformation en profondeur du système agricole et alimentaire européen pour favoriser la transition vers l’agroécologie, notamment en réorientant les aides publiques vers les pratiques les plus durables et en «sortant des pesticides». Au programme aussi, la sortie du marché carbone, la fin des accords de libre-échange, la création d’un fonds européen d’adaptation au changement climatique, l’élaboration d’une nouvelle directive-cadre sur l’eau (dont l’accès est un «droit fondamental», avec des objectifs de sobriété et la gratuité de l’accès aux mètres cubes vitaux) et le renforcement et le financement de plusieurs législations clés du Pacte vert, dont la loi de restauration de la nature qu’il veut faire adopter. LFI entend aussi taxer les pratiques climaticides des ultra-riches. Le RAC pointe cependant un manque : l’augmentation des financements européens pour les pays les plus impactés par le changement climatique.
Les Ecologistes
Marie Toussaint
Le programme de la liste des écologistes, menée par Marie Toussaint, vise à créer un «Etat providence écologique européen», qui serait un «modèle de protection sociale et environnementale basé sur la solidarité». Il est salué par le RAC, qui juge «efficaces» toutes les propositions faites et ne déplore qu’un petit manque (l’absence d’actions d’encadrement contre les publicités pour des produits nocifs pour la santé). Parmi les mesures urgentes identifiées, il s’agirait d’adopter un «traité environnemental pour faire de la protection de la nature la norme des normes», de «financer un fonds de souveraineté écologique pour reprendre en main les entreprises du pétrole et du gaz», de baisser la TVA sur les produits «verts», fabriqués en Europe et bons pour la santé, d’opérer la transition écologique de la pêche et de l’agriculture «en garantissant un revenu digne à celles et ceux qui vivent de ces métiers», d’initier un «pacte pour l’emploi pour protéger et accompagner les travailleurs et les travailleuses dans la bifurcation écologique». Au programme également, la «sortie de la société du plastique, des produits chimiques (Pfas…)» mais aussi des pesticides et de la malbouffe et des traités de libre-échange, l’accélération des investissements dans les énergies renouvelables – en visant le 100% renouvelables d’ici à 2040 – «par la reprise de contrôle sur les entreprises européennes fossiles et la réorientation de leurs investissements vers les énergies d’avenir», le tout couplé à des mesures de réduction de la consommation de l’énergie jugées «ambitieuses» par le RAC et à l’accélération de la rénovation thermique des bâtiments.
Il s’agit aussi pour Les Ecologistes de «garantir le juste partage des ressources en eau» ou de créer «l’Europe du train quotidien» grâce à un «ticket-climat» garantissant un prix accessible et un investissement massif dans le rail. Le tout serait financé par des investissements publics massifs et des taxes appliquant le principe du pollueur-payeur, la taxation des superprofits ou la suppression de la niche fiscale sur le kérosène et le shipping maritime.
Parti socialiste-Place publique
Raphaël Glucksmann
La liste PS-Place publique, menée par Raphaël Glucksmann, a placé «l’émergence de la puissance écologique européenne» au cœur de son projet et entend engager une «planification écologique» à l’échelle européenne. Son programme est lui aussi adoubé par le RAC, hormis un petit «manque, l’absence d’interdiction des biocarburants produits à partir de cultures sur des terres agricoles» et une ambition jugée trop faiblarde sur les énergies renouvelables.
La liste propose la fin des dépenses néfastes pour le climat et la biodiversité́, notamment les subventions aux énergies fossiles et de «tendre vers la sortie du charbon (2030), du gaz fossile (2035) et du pétrole (2045), par des politiques publiques et des investissements dans la sobriété, l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et en conservant une part de nucléaire comme une énergie de transition».
PS-Place publique promet aussi de «mettre fin aux passoires thermiques», rénover toutes les écoles européennes d’ici à 2030, «sortir de la société du “tout-jetable”» ou de «faire l’Europe du train» (petites lignes, RER métropolitains, intercités, trains de nuit et ticket climat pour accéder à tous les transports en commun, introduction d’une taxe sur le kérosène et réduction des péages ferroviaires pour les trains de nuit). Il s’agit aussi de «lancer l’Europe de l’eau», notamment en planifiant et répartissant les usages et en s’opposant aux mégabassines, «qui sont un exemple de l’accaparement de la ressource». PS-Place publique entend par ailleurs «faire de l’impact sur la biodiversité et le vivant un critère essentiel de validation des politiques publiques», protéger les océans et les mers par un «Pacte bleu», réhabiliter les milieux naturels dégradés, «notamment les zones humides, les forêts et les mangroves» et «protéger la santé des Européens en éliminant les produits chimiques dangereux, en interdisant l’usage des pesticides les plus néfastes – dont le glyphosate – et en veillant à l’effectivité de l’interdiction des néonicotinoïdes tueurs d’abeilles», tout en accompagnant les agriculteurs dans leur transition agroécologique.
Renaissance
Valérie Hayer
La liste portée par la macroniste Valérie Hayer entend «mobiliser 1 000 milliards d’euros d’investissements pour faire face aux chocs écologiques, technologique et sécuritaire», en mettant en œuvre un «Plan Europe 2030», «pour une écologie à l’européenne, faite de croissance, de production et d’innovation». Le but est de «compléter le Pacte vert» dans cinq domaines, dont l’énergie (tripler la production nucléaire de l’UE d’ici à 2050) et les transports (d’ici à 2030, 10 millions de véhicules propres produits en Europe, un avion vert européen, le doublement de la part du fret ferroviaire et des trains de nuit).
Malgré ce chiffre choc, dont rien n’indique quelle part serait fléchée vers la transition écologique, le programme de Renaissance est critiqué par le RAC, tant il est jugé «très évasif», les propositions étant «incomplètes», «inefficaces» ou «absentes». Le nouveau nucléaire ? «Il ne sera pas disponible assez tôt pour nous permettre d’atteindre nos objectifs climatiques européens de 2030.» Le véhicule propre ? «Il n’existe pas. Si le véhicule électrique est incontestablement plus vertueux que le thermique, la question du poids des véhicules et de la place de la voiture dans notre système de transports sont déterminantes.» Rien non plus sur la fin des dépenses néfastes pour le climat et la biodiversité.
Le RAC déplore aussi que le programme de Renaissance «passe à côté du sujet de l’accompagnement des ménages, en particulier les plus pauvres, face aux transformations impliquées par la transition écologique», soit «incomplet sur les enjeux d’adaptation au changement climatique», ne mentionne pas l’urgence de restaurer la nature, ne propose rien sur la sobriété énergétique ou la pollution de l’air et «passe globalement à côté de l’enjeu de la transition agroécologique et de l’alimentation durable». Sur l’agriculture, Renaissance propose de «diviser par deux l’usage des pesticides d’ici à 2030» et «d’accélérer la mise sur le marché des nouveaux produits utilisant des mécanismes naturels (biocontrôle) et les nouvelles techniques génomiques (NGT)». Le programme évoque aussi une «simplification» de la PAC, ce qui inquiète le RAC, lequel avertit qu’«il ne faudrait pas qu’elle se fasse en rabaissant les conditionnalités environnementales de la PAC».
Les Républicains
François-Xavier Bellamy
Le programme LR promet une Europe «qui transmette notre nature par une écologie des résultats et non de la décroissance», en vantant «le progrès et la science». Pour le RAC, ses propositions sont inefficaces ou absentes et certaines sont même néfastes voire constituent un recul pour l’environnement. La liste menée par François-Xavier Bellamy encourage la sortie du charbon (mais pas du gaz), en faisant peser sur les Etats une taxe sur les centrales à charbon, et propose d’«investir massivement» dans les technologies de stockage du carbone – lesquelles sont coûteuses et peu matures –, de financer un grand programme de construction de centrales nucléaires dans l’UE et de promouvoir la filière hydrogène. Or, souligne le RAC, le nucléaire est «impossible à déployer rapidement, les technologies de production d’hydrogène sont encore peu matures», de sorte que «financer en priorité ces technologies retarderait le déploiement de la transition écologique en détournant les investissements d’autres secteurs réellement efficaces».
LR entend aussi revenir sur l’interdiction de la vente de véhicules thermiques neufs en 2035, ce qui, selon les ONG, «condamnerait la transition de notre parc automobile». Le parti promet de «développer les grandes infrastructures européennes, en particulier les infrastructures ferroviaires», sans accompagner cela de mesures pour décarboner l’aérien.
Autres propositions : mettre en place une stratégie européenne de prévention contre les «polluants éternels» – les fameux Pfas – (sauf que celle-ci existe déjà !), améliorer la stratégie européenne contre les plastiques à usage unique, développer des alternatives aux pesticides, «notamment le glyphosate», et favoriser les NGT. Il s’agira aussi de «mieux maîtriser la présence du loup» dans l’UE et d’«abroger les textes européens qui nuisent à nos agriculteurs et à nos pêcheurs en prônant la décroissance». Ce qui fait craindre des reculs au RAC. Lequel cite toutefois quelques «points positifs», comme la mention de la sobriété énergétique ou l’extension progressive de la taxe carbone aux frontières à tous les produits importés au sein de l’UE.
Le Rassemblement national
Jordan Bardella
Le Pacte vert est dans le viseur du RN, que la tête de liste Jordan Bardella qualifie d’«une des deux grandes menaces qui pèsent sur la France». Tout en constatant que «les sociétés humaines sont bouleversées à de multiples niveaux par les effets du dérèglement et du réchauffement climatiques», le parti dit vouloir «défendre une écologie raisonnable, à rebours de l’écologie punitive du Pacte vert». Un «recul majeur», s’inquiète le RAC.
Le RN entend «refaire de la France un paradis énergétique», en refusant le développement des énergies dites «intermittentes» (éolien) et la libéralisation des concessions des barrages hydroélectriques «imposés par l’Europe». Il prône l’investissement dans les «technologies d’avenir» comme le nucléaire de nouvelle génération, l’hydrogène ou la géothermie, énergies qualifiées par le RAC de «marginales» ou de «paris technologiques dont le déploiement est trop long pour atteindre nos objectifs». Le RN souhaite aussi «assouplir les obligations européennes de rénovation énergétique des bâtiments (DPE)», ce qui, pour le RAC, «freine la lutte contre la précarité énergétique et la baisse de la consommation».
En plus d’un «redéploiement massif du transport ferroviaire», le parti d’extrême droite veut «abroger les normes européennes absurdes comme l’interdiction de la vente des voitures à moteur thermique en 2035 [la législation de l’UE ne concerne en réalité que les véhicules neufs, ndlr] ou la multiplication des zones à faibles émissions». La première mesure «condamnerait les objectifs climatiques du secteur automobile», pointe le RAC, tandis que la deuxième est hors sujet, puisque la mise en place des ZFE ne relève pas de la compétence de l’UE. Si le RN propose d’instaurer des mesures miroir pour faire respecter aux importations les normes environnementales et sociales européennes, «ce qui va dans le bon sens», note le RAC, il propose des reculs sur l’ambition environnementale de l’agriculture dans l’UE en voulant notamment «décréter une pause réglementaire». Le RN ne propose par ailleurs aucune mesure sur la protection et la restauration de la nature, ni pour lutter contre la pollution de l’air. Rien non plus sur l’accompagnement des ménages et des emplois dans la transition écologique, notamment pour les plus précaires.
Reconquête
Marion Maréchal
Sans nier les «bouleversements climatiques, une réalité qui nécessite des adaptations nombreuses y compris dans nos modèles économiques», la liste Reconquête de Marion Maréchal déclare la guerre à «la vaste entreprise écolo-punitive mise en œuvre par Bruxelles, qui organise la décroissance agricole et industrielle de l’Europe». Au programme, l’abrogation pure et simple de «toutes les directives et règlements du Pacte vert». Et une farandole de suppressions : de la Commission, de l’Agence européenne pour l’environnement, de l’interdiction de la vente de véhicules thermiques à l’horizon 2035, de la directive «imposant près de 45% de renouvelables dans la production énergétique européenne» – en réalité, celle-ci fixe un objectif de 42,5% de renouvelables dans la consommation et non la production d’énergie en 2030 et propose de viser 45%, sans l’imposer –, de celle sur la performance énergétique des bâtiments, de celle sur les émissions industrielles…
Abrogation, aussi, de tout ce qui verdissait la PAC et de l’objectif de 25% de la production agricole en bio, comme des décisions d’interdiction des pesticides «sans études d’impact économique et sans alternative fiable» tout en «favorisant l’émergence de technologies alternatives au glyphosate (molécule photosensible, laser désherbant)». Reconquête défend une relocalisation économique contre le libre-échange et veut «renforcer les politiques publiques de stockage et de recyclage de l’eau», avec notamment la construction de bassines.
Il s’agit aussi de supprimer «tous les financements français et européens de l’éolien (offshore et terrestre)», et de protéger la filière photovoltaïque «en cessant de subventionner l’achat de solaire chinois produit à prix cassé». Et, à l’inverse, de bâtir un «plan européen de relance de la filière électronucléaire» et relancer le débat autour de l’exploration des ressources en gaz de schiste. De «financer un grand plan européen pour le fret ferroviaire et fluvial», avec un soutien en France à l’achèvement du Lyon-Turin. Et de «retirer des millions de camions de nos routes et réduire considérablement la pollution atmosphérique». Enfin, la liste d’extrême droite veut réformer les directives «Oiseaux» et «Habitats», pourtant fondatrices en matière de protection de la nature. Un programme encore plus «anti-environnemental» que celui du RN, «climaticide» et émaillé de «graves reculs», résume le RAC.