L’essentiel est sauf. Mercredi soir, les députés européens ont voté à une solide majorité (339 voix pour, 249 contre et 24 abstentions) l’interdiction de la vente des voitures particulières et des véhicules utilitaires légers essence, diesel et hybrides neufs en 2035, n’autorisant de facto, à partir de cette date butoir, que la commercialisation de véhicules électriques. «Le bloc progressiste a su faire front aux assauts de la droite et des lobbies des constructeurs qui voulaient repousser l’échéance», se félicite Pierre Leflaive, responsable transports au Réseau action climat.
Environnement
A une exception près. L’amendement «Ferrari», poussé par les lobbies des constructeurs, notamment italiens, et voté par le Parti populaire européen (PPE), la droite conservatrice eurosceptique, une partie du groupe Socialists & Democrats (S & D), mais rejeté par les Verts, autorise la vente des voitures de luxe roulant à l’essence, fabriquées à moins de 10 000 exemplaires par an, jusqu’en 2036. Seule entorse donc au principe de «zéro émission» dès 2035 posé par la Commission européenne mais qui, selon Marie Chéron,